13-14 juillet 2019
A peine avons-nous le temps de nous reposer 2-3 heures qu’il faut de nouveau rechausser les chaussures de rando ! Toujours avec mon camarade Olivier, nous nous rendons au parking des Confins à la Clusaz, il est 16 heures. L’objectif du jour est plutôt costaud : le Trou de la Mouche et ses 1000 mètres de dénivelé bien tassés. Si les nuages accrochaient les Aravis jusqu’en fin de matinée, les sommets sont dégagés lorsque nous entamons les premières foulées. Ce circuit ne laisse guère le temps de s’échauffer : sans tarder, nous nous élançons dans cette impressionnante Combe du Grand Crêt, qu’il va nous falloir gravir jusqu’en haut. Les jambes un peu lourdes et les sacs avoisinant les 20 kg chacun, nous grimpons à un rythme régulier. Un ultime (et difficile) effort sur les derniers centaines de mètres et nous voilà arrivés au Trou de la Mouche, en 2h50 ! Nous y restons quelques minutes pour profiter des lieux puis nous redescendons de l’autre côté, afin d’aller chercher le spot de bivouac préalablement repéré, à proximité du passage du Père, au sommet de la Combe de Paccaly. Les coins propices au bivouac près des sommets des Aravis ne sont pas légions, mais ici c’est un beau petit mont herbeux et plat qui nous est proposé, à 2377 m d’altitude, face au Mont Blanc.
Il est environ 20 heures quand nous finissons de monter la tente. Malgré le franc soleil, il ne fait que 8°C, avec une sensation de froid accentuée par le vent. Le coucher de soleil, bien qu’un peu terne, permet néanmoins d’avoir quelques belles couleurs, tant vers l’est que l’ouest. Le survol des environs par drone offre des points de vue inédits et spectaculaires sur les lieux.
Alors que la nuit est tombée, 13 juillet oblige, nous entendons pétarader autour de nous : il s’agit des traditionnels feux d’artifice. Nous devinons ceux du Grand Bornand, de la Clusaz ou encore de Sallanches, sans pour autant les voir, la faute au relief. Nous nous contentons de celui de Combloux, à 9 km de là, sous le Mont Blanc.
Après une nuit où le thermomètre est descendu à 0°C et dans une atmosphère humide, je m’extirpe tant bien que mal du duvet à 5h30 pour immortaliser quelques ambiances du lever de soleil, aussi bien depuis le sol que dans les airs.
Entre 8h30 et 9h, nous rangeons notre matériel, tandis que passe près de nous une bonne douzaine de gypaètes. Sans un battement d’ailes, ils filent vers le nord en longeant la crête. Nous amorçons ensuite la descente dans la Combe de Paccaly, très caillouteuse au début. A bon rythme, nous regagnons la voiture sur les coups de 10h30, les jambes un peu coupées mais l’esprit plein de bons souvenirs !