22-23 février 2020
Cet hiver 2019/2020 est décidément particulier pour sa douceur, il règne en cette mi-février des températures dignes d’une fin avril. Les paysages reflètent d’ailleurs ce constat : les prairies à mi-versant sont dépouillées de toute neige. Seuls les hauts sommets conservent leur manteau blanc hivernal.
Voilà bien 4 mois que je ne suis pas retourné en montagne, étant dans ma traditionnelle phase de quasi-hibernation. Mais les températures printanières m’ont poussé à sortir de ma tanière.
Pour autant, il va falloir composer avec les grands chassés-croisés sur les routes. Si je ne veux pas être piégé avec le flot de touristes, bon nombre d’axes et de vallées sont à éviter : Maurienne, Tarentaise, Oisans… Ce qui limite considérablement les possibilités. Mon choix s’est donc porté sur le Dévoluy, dans le vallon de la Jarjatte, à Lus la Croix Haute. L’absence de neige m’a permis de me rendre en voiture jusqu’au parking au bout de la vallée. Le soleil inonde les lieux de sa chaleur, c’est donc avec l’improbable combinaison short / t-shirt que j’attaque la balade. Le programme n’est pas ambitieux, pour réhabituer l’organisme à se charrier environ 22 kg sur le dos : un dénivelé d’environ 400 m pour atteindre un petit promontoire sans nom, à proximité du col de la croix, à 1600 m d’altitude tout pile.
Les conditions sont agréables, en 1 heure, l’objectif est atteint. J’installe ma tente sur un replat dominant la haute vallée du Buëch et la petite station de la Jarjatte, bien moribonde dans ce qui devrait être la haute saison pour elle.
En profitant du beau temps, j’observe les alentours et, sous la tête du Lauzon, près du col des Aurias, constate une multitude de points marron dans l’alpage dégarni de neige. Un petit coup de téléobjectif : près de 40 chamois en train de brouter paisiblement ! Impressionnant.
Le soleil commence à décliner vers l’horizon et les couleurs deviennent de plus en plus chaudes. J’en profite alors pour immortaliser les lieux avec le drone.
A la nuit tombée, je me glisse sous la tente pour me restaurer, puis aller dormir. Malheureusement, le vent vient trahir ma quiétude nocturne en secouant régulièrement le voilage de la tente. La nuit fut donc hachée, alors que je n’ai pourtant pas souffert du froid. Quand je pense qu’en 2013 à la même période, je bivouaquais dans des conditions glaciales par -15°C…
Vers 7h30, les lueurs de l’aube me réveillent. Le ciel est clair mais des nuages élevés à l’est retardent le lever de soleil. Celui-ci est assez timide et donc sans intérêt photographique.
Vers 10h, je reprends le sentier pour retourner à la voiture, épilogue d’une sortie sympathique, quoiqu’assez limitée d’un point de vue photo.
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