2020 tire sa révérence et, comme le veut la coutume, il est l’heure de faire le bilan de cette année bien particulière, où la crise sanitaire aura bien entravé les sorties en montagne. Celles-ci avaient pourtant commencé de façon assez précoce, fin février, à la faveur d’un intense redoux, me permettant de passer une nuit agréable dans le Dévoluy, près du col de la Croix. Ensuite, le confinement est passé par là. Deux mois de privation, même si généralement, mars et avril ne sont pas les périodes les plus favorables, fin de l’hiver oblige.
Mais quand l’heure du déconfinement sonna, les randos-bivouacs se sont enchainées à une bonne cadence entre mi-mai et mi-août, avec 10 sorties réparties entre Chartreuse, Aravis, Beaufortain, Vercors, Alpes Grées, Taillefer, Grandes Rousses, Mont Cenis ainsi qu’une première du côté du Chablais. Les nocturnes estivales furent d’ailleurs sublimées par la présence dans le ciel de la comète Neowise, dont le passage furtif dans notre système solaire rappela à quel point nous ne sommes que bien peu de choses.
Et pourtant, si le coronavirus s’est presque fait oublié en été, son impact fut encore bien prégnant, en premier lieu au niveau des transports internationaux. Si bien qu’organiser un voyage à l’étranger dans ces conditions était peine perdue. Ce fut alors l’occasion de découvrir la Corse et ses sentiers. La difficulté de ces derniers n’était pas une légende, en témoignèrent les escapades particulièrement éprouvantes, notamment pour atteindre le point culminant de l’île, le Monte Cinto. Une belle expérience.
Tout le monde redoutait la seconde vague. De mon côté, je craignais d’être privé de sorties automnales, période charnière dans mon cycle annuel, bouquet final de la nature avant la monochromie hivernale. Heureusement, celle-ci tarda et in extremis je parvins à effectuer 4 sorties sur la seconde moitié d’octobre, entre Cerces, Chartreuse et Alpes Grées, où les conditions furent au rendez-vous. Je pense notamment à cette virée près du col de la Ponsonnière. L’ambiance, d’abord hostile, s’est transformée en beauté fantasmagorique.
L’intersaison à l’approche de l’hiver, couplée aux restrictions de déplacement, imposa un certain stand-by sur la pratique photographique. Pour autant, la trêve fut ponctuée de deux magistrales sorties. La première à la Dent du Chat, ceinturée d’une mer de nuage virevoltante et fort inspirante. La seconde se déroula sur les hauteurs d’Innimond dans le Bugey, caractérisée par un coucher de soleil dont la pureté et l’intensité furent parmi les plus belles de ces dernières années, rien que cela.
Espérons que 2021 réserve de bonnes surprises dans cette perpétuelle quête de belles ambiances montagnardes…
↗ Dénivelé cumulé annuel : environ 15 000 m
↗ Top lumière : Innimond (5 décembre), Mont Outheran (20 octobre), au-dessus du Col du Bresson (21-22 juin)
↗ Top rando : Pointe des Pavis (11-12 juillet), Pointe de Mandallaz (30-31 mai), Plan d’Etache (15-16 août)
↗ Top confort bivouac : Lancebranlette (16-17 octobre), Plan d’Etache (15-16 août), Lac Fourchu (19-20 mai)
↘ Top inconfort bivouac : Roches Merles (4-5 juillet), au-dessus du Col du Bresson (21-22 juin), Pointe de Mandallaz (30-31 mai)
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