22-23 octobre 2019
Enfin les vacances d’automne, période que j’attends le plus dans l’année, afin de m’enivrer de ce parfum particulier en altitude. Pourtant, la première sortie d’octobre a eu du mal à se dessiner, la faute à une météo chahutée, avec un important vent du sud qui est venu accélérer la chute des feuilles. Une fenêtre de beau temps est annoncée ce début de semaine. Toute la matinée de mardi, je tergiverse, vais d’indécision en indécision, à scruter les bulletins météo, les images satellite…un flux de sud envahit une partie de la France, impactant Rhône-Alpes, avec son lot de vent et de voiles élevés. La frange orientale de la Savoie semble bénéficier d’éclaircies plus généreuses, en contrepartie d’un vent soutenu. Pas question d’aller fréquenter les crêtes et autres secteurs exposés. Je jette alors mon dévolu du côté de la Haute Tarentaise, pour retrouver mes chers mélèzes près du site classé du Monal. J’opte alors pour une courte balade d’à peine une heure, pour me poster sur un éperon dominant le célèbre hameau. Pour me protéger des rafales de vent, je plante la tente dans un sous-bois de mélézins. Le ciel est assez couvert, je fais voler mon drone une dizaine de minutes mais les conditions ne sont pas idéales pour la photo. Je vais me coucher assez tôt. La nuit, je jette un œil dehors : j’y vois un ciel étoilé. Je sors alors faire quelques clichés mais le rendu ne me satisfait guère. Je retourne dormir.
Au petit matin, vers 7h30, me voici de nouveau aux avant-postes, le Mont Pourri se dresse majestueusement devant moi. La grande montagne silencieuse, coiffée de son glacier, attend tout comme moi les premiers rayons du Soleil. Timidement ils arrivent, au gré des éclaircies. Des nuages en provenance d’Italie défilent à vive allure dans le ciel. Le vent est encore soutenu, à chaque bourrasque, les cimes des mélèzes gémissent sur le versant derrière moi.
La lumière d’automne est assez belle, elle accentue les tons ocres et dorés des lieux, avant que ceux-ci laissent leur place à la monochromie hivernale… Cela dit, cette lumière ne dura point, les nuages élevés annoncés gagnent peu à peu du terrain, ne laissant dans ces lieux qu’une pâle lueur blanchâtre…